Bonjour à tous !
Cela faisait longtemps que je souhaitais écrire sur ce sujet, qui me tient particulièrement à coeur : le ménage !
A la maison j’aime bien penser que je suis une personne ordonnée. Quelqu’un pour qui l’ordre est synonyme de sereinité, de joie de vivre, et de félicité je dirais même plus ! Si vous aussi, vous ressentez un bonheur calme et profond en commençant à travailler le matin sur votre bureau bien rangé, avec un bon café, alors vous voyez alors de quoi je parle. Ma maison c’est comme ma tête, il faut que ce soit rangé pour que je puisse avoir les idées claires.
Si j’écris cet article aujourd’hui, c’est pour vous parler de cet état d’esprit, mais dans la vie numérique, en photographie.
En Décembre dernier, j’ai eu une prise de conscience sur la nécessité d’avoir cette “hygiène numérique” lorsque j’ai failli perdre toutes mes photos à la suite d’un disque dur externe défaillant, et de mon incapacité à effectuer des sauvegardes efficaces. Ma gestion des fichiers ressemblait plus à un “bordel organisé” qu’à une belle base de données sauvegardée et accessible à tous. Dieu soit loué, j’avais une copie de toutes mes photos datant de 6 mois avant cet incident.

Car si c’est bien d’avoir une maison rangée et un cerveau en ordre, alors pourquoi pas votre ordinateur ne le serait il pas aussi ? Après tout si vous êtes photographe, ou passionné de photographie, vous vous êtes sûrement déjà heurté au véritable raz de marée (le mot est faible) de fichiers, de photos et de documents divers et variés, qui, en quelques semaines, a probablement envahi tous vos disques durs et vos espaces en ligne… Avec des doublons, des photos introuvables, un classement exotique. Bref, le genre de choses qui vous décourage de travailler sur vos images avant même d’avoir commencé.
A l’époque je n’avais pas de réel système en place pour gérer mes fichiers, du moins partiellement. Pis encore, je n’avais aucun outil pour automatiser certaines tâches essentielles de sauvegarde. Je faisais mes copies “a la mano” faute d’avoir trouvé un truc facile pour le faire à ma place.
Cela vous est peut être déjà arrivé, mais si ce n’est pas encore le cas, j’aimerais vous parler de mon workflow pour garder toutes ces précieuses photos bien au frais, en sécurité, afin de vous consacrer à ce qui vous plait probablement le plus : faire des photos, les éditer, et les partager, sous forme papier, ou plus probablement numérique.
Chaque photographe a souvent sa propre méthode de travail, mais si la vôtre ne vous convient plus, peut être que vous trouverez dans la mienne quelques clefs pour des améliorations.
Celle ci tient à peu près en 3 points : SSD, Lightroom et Synology.
- SSD, car il s’agit du type de disque sur lequel je stocke désormais mes photos “réçentes” (moins de 5 ans) et auxquelles j’accède encore régulièrement lorsque je parcoure mes photos. Ces disques sont souvent rapides, petits, et peu sensibles à la casse. En tout cas bien moins que leurs ancêtres les disques durs à plateaux, c’est certain. J’utilise pour ma part un SanDisk de 4To que je branche en USB-C, il couvre à cet effet tous mes besoins en ce qui concerne le tri et les retouches légères. Il y reste encore 2To de libre, pour avoir le temps de voir venir le trop plein. Le petit format de ce disque me permet de l’emmener partout avec moi en déplacement, et je peux garder ainsi la grande majorité de mes photos à disposition où que je sois.
- Lightroom, car il s’agit à mes yeux de l’un des meilleurs logiciels de tri et de retouches photos disponible sur le marché. Pour 10€/mois, vous avez tous les outils pour cataloguer vos images, les trier, et les retoucher de façon professionnelle. Avec dans la même licence un accès au logiciel historique Photoshop, pour des retouches plus fines et avancées. Il s’agit d’un logiciel hyper performant à mes yeux, à condition de le connaitre un peu et de le laisser organiser les dossiers avec vos photos sans les déplacer en dehors du logiciel. Je vous ferais prochainement un petit guide sur les bases à connaitre concernant ce super logiciel.
- Synology, car il s’agit d’une marque de serveurs faciles à configurer (autrement appelés NAS), et qui vous permettra d’avoir votre propre “cloud” à la maison. Vous avez sûrement déjà remarqué que les offres dans le cloud ne permettaient que rarement de stocker plus de 2To de données, ou alors à des prix prohibitifs. J’utilise deux de leurs serveurs pour ma part, situés dans 2 lieux différents. Cela demande un investissement de départ, certes (environ 2000 euros pour une installation sérieuse), mais comme tout investissement, vous l’aurez amorti en moins de 5 ans, surtout si vous avez plus de 3To de données à stocker. Le premier NAS se trouve chez moi, avec une capacité de 12To. Je peux y stocker les originaux de mes vieilles photos, ainsi que diverses sauvegardes (catalogue Lightroom et photos, sauvegardes Time Machine, etc). Le second NAS quant à lui se trouve chez des proches, et n’est qu’un simple backup du premier , si un sinistre venait à survenir à mon domicile (feu, dégât des eaux, cambriolage, etc). Ne tournez pas la tête, vous y avez sûrement déjà pensé…
En image, voici à peu près à quoi cela ressemble.

De cette façon, je ne stocke jamais les originaux de mes photos sur mon ordinateur, et mon catalogue Lightroom reste performant grâce à la vitesse d’écriture du SSD externe sur lesquel se trouvent mes photos. L’utilitaire de Synology me permets de sauvegarder en direct et automatiquement mon SSD sur mon serveur, lequel est sauvegardé quotidiennement sur le second NAS délocalisé. Je dispose ainsi de 3 copies de mes photos, dans au moins 2 lieux différents et à tout instant.
Cette organisation permet ainsi un encombrement minimal sur mon ordinateur, et des performances optimales. Seuls les fichiers de travail utilisés au cours de la semaine pour moi même ou mes clients restent sur le disque dur interne de la machine principale, avant qu’ils ne soient supprimés ou bien archivés sur le NAS une fois que je ne les utilise plus.
J’évite par ailleurs de travailler avec des fichiers se trouvant sur mon serveur, pour des raisons de performance et de fiabilité. Si la nécessité m’impose d’ouvrir un vieux fichier pour l’éditer, je priviliégie une copie locale avant toute chose. Ne pas le faire, c’est prendre le risque de commencer à travailler, et de perdre la connexion au fichier d’origine si la connexion avec votre serveur s’interrompt (mise à jour, coupure, autre utilisateur utilisant le fichier…).