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Vous avez sûrement déjà vu, lu ou entendu ce terme. Et comme beaucoup, vous ne comprenez pas vraiment ce que ce terme un peu fumeux signifie.

Il est vrai qu’il est fréquemment utilisé dans le monde de la photographie, mais une certaine confusion persiste souvent. Cela permet de vendre tout (et surtout n’importe quoi) sous cette étiquette. Alors, comment s’y retrouver et ne pas se laisser piéger ? Je vais essayer de clarifier tout cela.

Quelle traduction pour Fine Art ?

Vous l’avez deviné : le terme « Fine Art » n’est pas français, mais anglo-saxon (à prononcer à l’anglaise, darling).

Il se traduit en français par « Beaux Arts ». Associer « Fine Art » et « photographie » revient donc à considérer la photographie comme un art, au même titre que la peinture ou la sculpture. C’est flatteur et c’est une belle reconnaissance. Cependant, ce n’est malheureusement pas aussi simple. Définir ce qu’est l’art est l’un des sujets les plus complexes en philosophie (et vu ma note au bac en la matière je ne m’étalerais pas plus sur cet aspect).

La photographie comme Art

Oui, la photographie est un art, ce qui implique l’existence d’œuvres d’art photographiques. Cependant, cela ne signifie pas qu’une photo qualifiée de « Fine Art » est automatiquement une œuvre d’art originale. À ce stade, vous commencez probablement à être un peu perdu. J’en rajoute encore une couche : un tirage « Fine Art » n’est pas nécessairement issu d’une photographie « Fine Art », mais peut être une œuvre originale. Et une œuvre originale n’est pas toujours un tirage « Fine Art ».

Rien n’est simple dans cette histoire de Fine Art. Je vais donc décortiquer ces notions, qui se chevauchent sans être synonymes :

L’oeuvre d’art originale

La photographie Fine Art

Le tirage Fine Art

L'œuvre d'art originale

Commençons par le plus facile. C’est le code général des impôts (surprise !) qui définit ce qu’est une œuvre d’art. Appliqué à la photographie, cela donne en toute poésie :

Sont considérées comme œuvres d'art les réalisations ci-après : [...] 7° Photographies prises par l'artiste, tirées par lui ou sous son contrôle, signées et numérotées dans la limite de trente exemplaires, tous formats et supports confondus.

(Article 98A de l'annexe 3 du code général des impôts).

si l'on regarde cela plus en détail

Photographies prises par l'artiste

Cela semble évident, mais il faut le préciser : seul le photographe qui a pris la photo peut revendiquer en être l’auteur. Il peut y avoir quelques cas sujets à interprétation, notamment concernant la direction artistique, mais restons simples : c’est l’artiste qui prend la photo.

Tirées par lui ou sous son contrôle

Tirage est ici synonyme d’imprimer ou faire imprimer ses photos, quelle que soit la technologie employée : tirage argentique, impression numérique, etc. L’article stipule que le photographe doit tirer lui-même ses photos ou le faire faire sous son contrôle. Cela implique deux choses :

  1. Personne n’a le droit d’imprimer une de mes photos et de la distribuer sans que j’en sois informé.
  2. Je ne peux pas faire tirer une photo chez un imprimeur et la faire envoyer directement sans vérifier la qualité. Ceux qui agissent ainsi prennent à la légère la qualité de leurs réalisations, ce qui questionne leur sérieux.

Signées et numérotées

Une photo non signée ni numérotée ne sera pas considérée comme une œuvre d’art. La forme de la signature ou la numérotation n’est pas spécifiée. Cela peut être manuscrit (comme je le fais, au dos des tirages)  intégré à la photo sous forme de filigrane ou comme je le fais également, via un certificat apposé au dos du tirage

Limités à 30 exemplaires maximum

Nous entrons dans le cœur du sujet. La notion d’œuvre d’art implique une certaine rareté. Vous conviendrez qu’avec une photo imprimée à 10 000 exemplaires, même si tous sont signés et numérotés à la main, la rareté disparaît (et la signature répétée risque de causer une tendinite). Le législateur a donc fixé un seuil : une photographie ne peut plus être considérée comme une œuvre d’art au-delà de trente exemplaires, et devient alors un « produit », avec les implications fiscales et de TVA qui en découlent. Pourquoi 30, et pas 20 ou 35 ? Mystère. Ce qui est sûr, c’est que c’est un maximum. Rien n’empêche de limiter encore plus le nombre d’exemplaires pour accentuer la rareté.

Vous trouverez souvent des photos tirées en 5, 10, ou 12 exemplaires, voire en tirage unique. Une fois le nombre de tirages fixé, c’est définitif. Si vous achetez une photo tirée à 12 exemplaires, et découvrez ensuite des exemplaires n°13, 14, etc., vous êtes victime d’une arnaque : la valeur de votre tirage original en serait gravement affectée.

Ainsi, quelqu’un qui vous vend un tirage d’art limité à 500 exemplaires (comme ceux souvent proposés par Yellow Korner) exploite le manque de connaissance des acheteurs et vous vend un produit commercial, non une œuvre d’art. Cela ne signifie pas que la photo est de mauvaise qualité, mais elle ne doit pas être payée au prix d’une véritable œuvre d’art. De plus, ce tirage ne prendra pas de valeur avec le temps, étant simplement une belle image, sans plus de valeur que la tapisserie du mur où elle sera accrochée.

Tous formats et supports confondus

La notion de format est simple : que la photo mesure 10×15 cm, 60×80 cm ou occupe un panneau publicitaire de 4×3 m, peu importe, tant que le total de tous les formats tirés ne dépasse pas 30 exemplaires. « Tous supports confondus » pourrait prêter à confusion, mais pour le code général des impôts, c’est clair : que la photo soit tirée sur un papier de luxe à 10 000 €/m², sur une toile en PVC, sur une planche de bois, un caillou ou un dibond, tout est valable. Nous verrons plus tard que, dans la pratique, d’autres critères peuvent aussi jouer un rôle important.

Et c'est tout

Et voilà, c’est tout ce qu’il faut pour qu’une photographie soit considérée comme une œuvre d’art. Rien de plus. Pourtant, certains articles ajoutent des contraintes imaginaires. En voici quelques exemples.

  • Il faut un certificat d’authenticité : Non, les textes n’imposent pas de certificat d’authenticité. Cependant, c’est évidemment mieux d’en fournir un. Personnellement, j’en fournis toujours pour les photos vendues directement. Pour celles vendues lors des expositions, je n’ai pas encore trouvé la bonne solution. Le certificat n’étant pas obligatoire, il n’a pas besoin d’être infalsifiable. Par précaution, j’ai décidé d’en utiliser pour l’instant par rapport aux assurances lors d’expositions.
  • Une facture est obligatoire : la loi ne précise rien sur ce sujet. Toutefois, si une entreprise achète, il sera difficile d’éviter cette formalité. Pour les particuliers, ce n’est pas obligatoire, mais il est toujours préférable d’en obtenir une. Donc, si vous êtes client, réclamez une facture. Si vous êtes artiste, fournissez-en une.
  • Une photo d’art doit être tirée sur du papier haut de gamme : pas nécessairement. Comme vu précédemment, il n’y a aucune imposition de support pour une photographie d’art. L’idée est compréhensible : on n’imagine pas une photo d’art imprimée sur du papier de mauvaise qualité. Je reviendrai sur ce point plus loin dans la troisième partie.

Le saviez vous ?

Toutes mes photos sont contrôlées, signées à la main, numérotées, et vendues avec un certificat d'authenticité inaltérable ArtTrust®.

La photographie Fine Art

Quid de la photo elle même ?

Vous aurez probablement remarqué que ces conditions sont assez matérielles et ne font aucun cas de l’image elle-même. En gros, si vous prenez en photo la poubelle de votre salle de bain, un emballage de camembert industriel ou le derrière de votre chat, rien ne vous empêche d’en faire une photo qui respecte les critères ci-dessus. Pourtant, ce genre d’images n’évoque pas spontanément une photographie d’art. C’est là qu’intervient la notion de « fine art » et toute la complexité qui l’accompagne.

Une définition évolutive

La photographie Fine Art n’a pas de définition universellement reconnue, ce qui permet de la définir de manière assez vague et parfois opportuniste. Commençons par un peu d’histoire pour mieux comprendre.

Au début du 20ème siècle, John Jabez Edwin Mayall, un photographe, a décidé que la photographie méritait d’être considérée comme un art. Il se voyait comme un artiste, cherchant à exprimer ses idées à travers ses photos plutôt qu’à simplement représenter fidèlement ses sujets.

Dans les années 2000, la notion de fine art a évolué vers un courant privilégiant des photographies soignées, sans utilisation de logiciels comme Photoshop. L’accent était mis sur la maîtrise du cadrage, de la lumière et de la composition pour obtenir des photos impeccables, sans artifices numériques.

Aujourd’hui, on revient à l’idée originelle : exprimer ses idées et émotions via la photographie. Cependant, l’utilisation de logiciels est devenue courante, souvent à un degré extrême, transformant certaines photos en véritables œuvres d’art numérique.

Alors qu'est-ce que la photographie Fine Art ?

Il n’existe pas de définition précise dans l’histoire de la photographie. Cependant, une définition que j’ai trouvé acceptable est la suivante : la photographie « fine art », ou photographie artistique, est une photographie créée selon la vision créative du photographe, dans laquelle il laisse transparaître sa personnalité, ses émotions, et ses névroses.

Elle s’éloigne donc de la représentation fidèle de la réalité pour en proposer une interprétation personnelle.

La personnalité du photographe

Souvent, les photos dites « fine art » révèlent plus la technique que la vision du photographe, aboutissant à des images agréables à l’œil mais dénuées de personnalité. Cela est typique des lieux ultra-photographiés, où le photographe se fait oublier au profit de la technique et du sujet.

Avec la définition ci-dessus, il est clair que la photographie fine art est indissociable du photographe lui-même : toute sa personnalité imprègne les images. Le sujet devient ce que voit l’artiste, et non ce que voit l’appareil photo. L’appareil et les méthodes de post-production ne sont que des moyens pour retranscrire le message du photographe.

Du travail, et rien d'autre

Cette alchimie entre vision personnelle et photographie ne s’obtient pas par magie. Elle est le résultat d’années de travail, de recherche, d’essais, de tri et d’editing. Ce que le photographe apporte de lui-même est très personnel et vise à évoquer des émotions, positives ou négatives, chez le spectateur.

Exprimer des émotions

Les émotions véhiculées par une photo fine art peuvent être variées. Elles ne se limitent pas à l’amour et à l’espoir, mais incluent aussi la peur, la colère, la tristesse, et le malaise.

Démarche de l'artiste

Parfois, l’artiste fournit une déclaration sur ses intentions, aidant à mieux comprendre sa vision et son message. Pour ma part, mon objectif est de créer des images qui invitent à découvrir la Nature sous un autre angle, à des moments improbables.

En résumé, la photographie fine art est une expression artistique où la personnalité et la vision du photographe priment sur la simple représentation de la réalité.

Le tirage d'art Fine Art

La photographie Fine Art est une photographie qui transmet la vision créative du photographe, sans restrictions. Cette vision ne peut pas être obtenue par des artifices techniques et ne tombe pas du ciel. C’est par un travail continu et une recherche personnelle que les résultats authentiques se matérialisent.

Le résultat ultime de ce travail se traduit par la matérialisation de la photo : le tirage. C’est la seule façon pour une photo d’exister « dans la vraie vie ». Pour qu’une photographie soit considérée comme une œuvre d’art originale, elle doit être matérialisée par un tirage, quelle que soit sa forme.

Un tirage Fine Art est un type d’impression utilisé par les musées et les artistes pour obtenir une qualité supérieure et une conservation optimale.

Imprimer une photo sur une imprimante standard ne suffit pas ; un tirage Fine Art nécessite des critères spécifiques :

Imprimer une photo sur une imprimante standard ne suffit pas ; un tirage Fine Art nécessite des critères spécifiques

Le papier & sa qualité

Le choix du papier est crucial pour obtenir un tirage Fine Art. C’est le papier qui donne vie à la photo, influençant grandement la perception des spectateurs. Il existe de nombreux types de papier, chacun ayant ses propres qualités, mais tous doivent respecter la norme ISO 9706 pour être qualifiés de « Fine Art ». Cette norme garantit la durabilité des impressions face aux agressions du temps.

Pureté chimique

Les papiers Fine Art sont exempts de produits chimiques, fabriqués à partir de fibres naturelles sans lignine (une substance qui fait jaunir le papier) et avec un pH neutre. En revanche, les papiers RC, couramment utilisés pour les impressions de photos standard, contiennent des plastiques et sont traités chimiquement, ce qui les disqualifie pour les tirages Fine Art.

Critères de choix

  • Le grammage : la masse au m² peut varier de quelques dizaines de grammes pour des papiers très fins, à plusieurs centaines de grammes pour des papiers plus épais comme le rag.
  • Les fibres d’origine : le papier peut être fabriqué à partir de bois, coton, bambou, etc.
  • La texture : le papier peut être plus ou moins lisse, révélant plus ou moins sa structure.
  • La teinte : la couleur de base du papier peut être plus ou moins chaude, influençant le rendu final des couleurs.
  • La « Main » : concept subjectif évoquant les sensations lors de la prise en main du papier.
  • Bords frangés ou droits : les bords frangés sont bruts et effilochés, contrairement aux bords droits.

Avec autant de critères et une perception subjective, il n’y a pas de recette miracle pour trouver le papier idéal. Seuls des essais d’impression sur différents types de papier permettent de déterminer celui qui sublimera le mieux les images. Certains papiers accentuent les contrastes, avantageux pour les photos en noir et blanc, tandis que d’autres, avec des teintes chaudes, peuvent altérer les couleurs souhaitées.

Le type d'impression

Le papier est choisi, il s’agirait d’imprimer maintenant !

Pour commencer, sachez que quand on parle d’impression de photos, on parle automatiquement d’imprimantes à jet d’encre.

Et pour ça, là encore, vous imaginez bien qu’une simple imprimante de bureau classique, même estampillée « imprimante photo », ne suffira pas. Et encore moins si c’est une imprimante laser.

Sans trop rentrer dans la technique, le monde de l’encre est divisée en 2 catégories : les encres pigmentaires et les encres liquides. Les premières sont le top du top, car elles sont conçues pour durer 2 ou 3 siècles. La deuxième catégorie, les encres liquides, sont plus sensibles à l’environnement et ont donc une durée de vie inférieure. Mais les encres récentes arrivent tout de même à durer environ 100 ans, ce qui est respectable (c’est plus que l’espérance de vie des Français).

L’inconvénient des encres pigmentaires, c’est qu’elles sont horriblement chères, et les imprimantes itou. Et de plus, il faut imprimer régulièrement, sinon, les buses d’impression se bouchent et on gaspille stupidement de l’encre pour les déboucher. C’est donc plutôt du matériel réservé aux professionnels qui ont le débit suffisant pour une utilisation très régulière. C’est encore plus vrai pour les grands formats (disons à partir du A2).

Un tirage Fine Art sera donc imprimé avec une imprimante professionnelle, avec des encres qui permettent une très longue conservation.

Les autres formes d'impression

J’ajoute un mot rapide sur les autres types d’impression que l’on trouve dans le commerce :

  • Impression directe sur dibond aluminium
  • Impression sur toile PVC
  • Impression sur Forex (une sorte de PVC expansé)
  • Impression sur bois
  • Il y en a d’autres, sûrement.

Ces produits ont leurs qualités propres. Par exemple, l’impression directe sur aluminium ou sur Forex est bien adaptée à une exposition en extérieur. L’impression sur bois ajoute un certain cachet à la photo. Mais malheureusement, la durée de vie est une inconnue. Ce sont donc des produits sympas, mais je ne suis pas convaincu qu’ils puissent entrer dans la catégorie Fine Art.

Cela dit, ces supports sont parfaitement tolérés pour avoir le label « Œuvre d’art originale » au sens de l’article 98A de l’annexe 3 du code général des impôts. (vous vous souvenez ?)

D'ailleurs, il y a un point qui vous a peut-être titillé en lisant : comment fait-on pour savoir qu'un tirage va durer plusieurs dizaines ou centaines d'années ?

La durabilité

Pour le papier, on a déjà un peu de recul. Les papyrus égyptien ont traversé les siècles et sont toujours lisibles. On sait donc fabriquer des papiers qui traversent les âges. Les imprimantes et les encres, en revanche, ça n’a que quelques années, 15 ou 20 maximum. Comment les fabricants peuvent-ils assurer que les tirages dureront encore plusieurs siècles ?

La réponse réside en plusieurs éléments.

  • Premier facteur primordial : il faut utiliser un papier Fine Art, comme vous l’avez lu plus haut. En effet, ceux-ci ne contiennent aucun élément chimique qui finirait à terme par dégrader les encres.
  • Ensuite, il faut utiliser des encres compatibles, le top étant les encres pigmentaires. Les encres liquides contiennent des agents chimiques qui finiront fatalement par évoluer et dégrader la photo (vous avez tous vu une photo dont les couleurs palissent avec le temps ? Vous voyez donc l’idée). Cela dit, les progrès dans les formulations  d’encres liquides sont constants, et certaines dépassent les 100 ans (c’est le cas des encres « éléphant » d’Epson que j’utilise).
  • Enfin, et ça c’est le boulot des fabricants, des tests de vieillissement accélérés sont réalisés en laboratoire. Je n’ai aucune idée des protocoles utilisés, mais pour avoir fait des tests de ce type dans un autre domaine, je peux vous assurer que c’est assez brutal. Toute proportion gardée, et en gardant en tête qu’il ne s’agit que de photo, j’imagine que ces tests sollicitent très fortement les encres et permettent d’évaluer une durée de vie avec une faible marge d’erreur.

Avec ces éléments, vous savez maintenant qu’un tirage Fine Art, c’est une osmose entre la photo elle-même, le papier et l’impression. Cela vous garantit un tirage de haute qualité. Cependant, il reste une étape, et elle se passe chez vous.

La conservation

Les durées de vie exceptionnelles mentionnées par les fabricants ont un petit astérisque auquel il faut prêter attention : « dans des conditions normales de conservation » ou un équivalent. Mais que sont donc ces conditions normales ?

Le but ici est de limiter les agressions de l’environnement sur la photo pour que l’image reste la plus intacte possible (que ce soit le papier ou les couleurs). Les agressions habituelles sont l’humidité, les écarts de température, les poussières, et les UV.

Si vous êtes un musée ou les archives Nationales (déjà, je me demande ce que vous faites ici, mais merci de me lire !), ou si vous êtes un collectionneur compulsif et spéculateur, la conservation devra se faire dans des conditions hyper contrôlées de température, pression, hygrométrie, et j’en passe sûrement. Là, OK, vous conserverez vos tirages plusieurs siècles.

Mais partons du principe que vous n’êtes aucun des 3 profils ci-dessus. Vous avez acheté une photo, c’est très probablement pour pouvoir en profiter et l’admirer. Il vous suffira alors de respecter quelques règles simples pour optimiser la durée de vie de votre tirage :

  • Exposez votre image dans un endroit sec (on évite donc la salle de bain, la cuisine ou l’extérieur si vous habitez en Bretagne) ;
  • Préférez un endroit à la température ambiante modérée, et sans écart brutal de température sur une période courte (par exemple, les vérandas ne sont pas une bonne idée) ;
  • Evitez la lumière directe du soleil. Non seulement cela provoque de forts écarts de température, mais les UV sont ce qu’il y a de plus nocifs pour les tirages. D’ailleurs, même si ça peut surprendre, évitez aussi la lumière directe de la Lune. Vous n’imaginez pas à quel point elle est néfaste.
  • Laissez l’image sous un cadre et sous verre pour éviter que la poussière ne la ternisse, ou, pire, qu’elle véhicule des spores de champignons qui boufferaient la photo #thelastofus.

Avec ces quelques précautions, votre image passera les années sans broncher, et vous pourrez même la transmettre à vos enfants et petits-enfants.

Le saviez vous ?

La totalité des tirages vendus sur mon site sont des tirages FineArt, imprimés par le laboratoire Picto, en jet d'encre, sur un papier Platine Fibre Infinity 310g de chez Canson.

Conclusion

J’ai essayé de faire le tour complet de la question initiale : qu’est-ce qu’une photographie Fine Art, qu’est-ce qui se cache derrière ce terme ?

Je vous ai exposé ma compréhension du sujet pour vous aider à séparer le bon grain de l’ivraie. Nul doute que vous trouverez d’autres interprétations ailleurs sur le web. Nul doute aussi que certains puristes affirmeront que je raconte des âneries ou que j’ai fait des approximations. Peu importe, car le but n’est pas de vous transformer en expert. Le but est que vous ayez maintenant les clés pour comprendre les différentes interprétations de la photographie Fine Art, et comment ne pas vous faire escroquer par ceux qui jouent sur le flou de cette notion (voire l’entretiennent).

A vous de faire preuve de vigilance : n’hésitez pas à poser des questions aux photographes sur leurs démarches, le nombre d’exemplaires de chaque photo, les moyens qu’ils utilisent pour imprimer… Ils seront ravis de vous renseigner et de vous apporter des détails. S’ils bottent en touche, méfiance.

Je vous ai aussi, au passage, présenté l’arrière boutique de mes photos et de mes tirages. Si vous souhaitez des détails supplémentaires, vous pouvez me poser toutes les questions que vous voulez en commentaire.

Tous les tirages proposés sur mon site,
répondent aux critères d'une oeuvre d'art, unique, originale, n'hésitez pas à faire un tour dans ma boutique !

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